Thèse soutenue

Les radios libres en Italie et en France des années soixante-dix aux années quatre-vingt-dix : de la recherche de la liberté d'expression à l'affirmation de la radiophonie commerciale

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Auteur / Autrice : Raffaello Ares Doro
Direction : Fabrice d' AlmeidaMaurizio Ridolfi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 23/09/2013
Etablissement(s) : Paris 2 en cotutelle avec Università degli studi della Tuscia (Viterbo, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Christian Delporte, Nathalie Sonnac, Enrico Menduni, Fabrizio Denunzio

Résumé

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Cette recherche présente une analyse historique de la naissance et de l’évolution des radios libres en Italie et en France à partir du début des années soixante-dix jusqu’à la fin des années quatre-vingt au XXe siècle. Le caractère comparatif de la recherche illustre les similitudes et les divergences soit des processus sociaux-historiques, soit des différents systèmes politiques, qui ont déterminé l’apparition et l’évolution de ces formes de communication en dehors du monopole d’Etat et leur intégration à l’intérieur de systèmes médiatiques spécifiques, aux réalités nationales singulières. L’étude s’insère dans l’histoire des médias des deux Pays. Le parcours des radios libres montre de quelle façon on est passé des revendications originelles de la prise de parole libre, d’une communication décentrée, de la réalisation de médias démocratiques, à l’affirmation dans les années quatre-vingt du modèle de la radio commerciale, influencé par la domination de la télévision et de la publicité. L’évolution des radios libres contribue à redéfinir le paysage audiovisuel en décrétant la fin du monopole public du service audiovisuel. Les radios libres, en exprimant le point de vue de groupes politiques, culturels, religieux et de communautés locales, ont représenté un moment d’ouverture et de démocratisation du secteur des médias et d’élargissement de l’espace de la sphère publique. Même si ces objectifs pendant les années quatre-vingt ont été en partie remplacés par l’affirmation des radios à vocation musicale, à cause de situations politique, sociale et économique différentes, l’expérience des radios communautaires, favorisant une communication de proximité sans but lucratif, ont constitué les héritières directes de la période des radios libres. Bien qu’elles n’occupent qu’une place réduite dans les systèmes médiatiques de l’Italie et de la France, ces radios ont démontré l’importance sociale des moyens de communications alternatifs et locaux, au niveau soit des contenus, soit de l’organisation radiophonique, en anticipant en partie des formes d’interactivité qui se développeront dans les décennies suivantes avec la naissance des webradios.