L'"autarkeia" chez Platon
Auteur / Autrice : | Jérôme Jardry |
Direction : | Luc Brisson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 03/07/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe de recherches Antiquité, moyen-âge, transmission arabe (Paris ; 20..-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Crubellier |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Brisson, Sylvain Roux, Monique Dixsaut | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Louis-André Dorion |
Mots clés
Résumé
Pour Platon, le monde et l'homme bon sont tous deux dans cette situation de n'avoir d'autre ami que soi-même. L'"autarkeia", définie comme auto-suffisance est un idéal dans la philosophie grecque, chez Socrate par exemple, et pour Xénophon et Aristote. Platon en propose toutefois un traitement original : quasiment absent des textes, le concept d'"autarkeia" structure l'ensemble de la philosophie de Platon. L'enjeu principal est de déterminer si l'autarcie peut être définie comme relative, ou si elle ne peut conserver un sens qu'en étant absolue. Le sens de l'autarcie pose problème pour l'homme bon -le philosophe, pour l'homme dans la cité, pour le monde et pour les Formes. L'"autarkeia" met en évidence la tension entre le rapport au désir (qui présuppose le manque), et l'exigence de fonder la philosophie et la dialectique, sur un principe (anhypothétique, c'est-à-dire auto-suffisant). C'est toutefois le sens absolu de l'autarcie qui rend possible une métaphysique : l’autarcie apparaît donc comme une condition du discours philosophique.