Trois contributions sur la volatilité du marché du travail, la politique monétaire et la rigidité du salaire réél
Auteur / Autrice : | Pierrick Clerc |
Direction : | Jean-Olivier Hairault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 13/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) - Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Florin Ovidiu Bilbiie |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Olivier Hairault, Franck Portier, Keith Kuester, Jordi Galí |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le point de départ de cette thèse est relatif à la critique de Shimer, c'est-à-dire l'incapacité du modèle d'appariement à reproduire la forte volatilité du taux de chômage. L'introduction d'une rigidité du salaire réel fut considérée comme la réponse à cette critique. Néanmoins, Sveen et Weinke (2008) ont souligné que cette rigidité n'aurait pas d'effet sur la volatilité lorsque les entreprises choisissent le nombre d'heures effectuées par travailleur. Dans le 1er chapitre, nous précisons que ce résultat est lié à la manière d'intégrer la rigidité salariale. Nous montrons que lorsque cette rigidité est introduite par la «négociation crédible» de Hall et Milgrom (2008), la volatilité est fortement amplifiée, même lorsque le entreprises décident du nombre d'heures par travailleur. En outre, un arbitrage significatif entre stabilisation de l'inflation et stabilisation du chômage est restauré. Dans le 2ème chapitre, nous soulignons que la négociation crédible ne produit toutefois qu'un degré modéré de rigidité salariale et n'est en mesure de répliquer intégralement la volatilité du chômage que pour des valeurs peu réalistes de certains paramètres. Nous ajoutons à ce modèle une asymétrie d'information. Le surcroît de rigidité salariale qui en résulte permet de reproduire la volatilité avec un calibrage plausible. Enfin, nous montrons qu'il est possible de résoudre la critique de Shimer sans recourir aux rigidités salariales, mais en considérant un calibrage particulier du modèle avec destructions endogènes d'emplois. Nous mettons aussi en exergue un mécanisme central de ce modèle, tel que la volatilité du taux de destruction amplifie celle du taux de retour à l'emploi.