Thèse soutenue

L'émergence de l'individualisme et le questionnement de la vérité dans la littérature victorienne, 1830-1900 : crise du moi, crise de la vérité

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Auteur / Autrice : Agathe Brun
Direction : Michel Remy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Soutenance le 28/06/2013
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : ED-86-Lettres sc. Humaine
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Remy, Jean-Jacques Chardin, Ronald Shusterman, Jean-Pierre Naugrette, Martine Monacelli-Faraut

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La période fin de siècle est considérée comme une époque de grands changements sociaux, philosophiques et artistiques. On oublie alors que la notion de fin de siècle n’apparaît pas ex nihilo et participe à un mouvement bien plus étendu, que retrace un siècle entier de changements, de découvertes et de questionnements. Dans ce travail de recherche, nous avons choisi de montrer que certains victoriens ont lutté pour donner à la littérature un statut plus complexe que de n’être que la simple représentation de la réalité. Cette vision réductrice, qui fait de l’art le miroir de la société, est contredite, in fine, par Walter Pater et Oscar Wilde. À travers ce refus d’un art-artisanat, c’est la question du moi qui surgit. Depuis le héros carlylien jusqu’au Christ individualiste de Wilde, les manifestations du moi prennent une ampleur nouvelle et insoupçonnée dans la littérature victorienne. La vérité, que Wilde rejette dans « Le Déclin du mensonge », devient obsolète et laisse place au « faux ». Loin d’être universelle et une, la vérité se trouve dans le mensonge, car c’est l’âme et le désir de l’homme en tant qu’individu qu’elle traduit. En redéfinissant l’art comme une forme d’expression personnelle, indépendante et « sans fin », pour reprendre le terme kantien, les artistes victoriens mettent un terme au long cycle historique qui avait négligé l’individu et se fondait sur la notion de vérité absolue. Au terme de nombreuses hésitations et remises en question, c’est la diversité de la vérité, portée par l’individu, qui semble triompher. Nous proposons alors de comprendre l’origine de ce changement vis-à-vis du moi – qu’il soit évolution ou rupture – et découvrir comment la vérité est devenue relative.