Thèse soutenue

La Voix et la Voie dans l'oeuvre poétique de François Cheng, "À l'orient de tout"

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Auteur / Autrice : Dominique Genevrier
Direction : Philippe Marty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures françaises et comparées
Date : Soutenance le 14/12/2013
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Yvan Daniel
Examinateurs / Examinatrices : Yvan Daniel, Alain Rocher, Gérard Siary, Philippe Wellnitz
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvan Daniel, Alain Rocher

Mots clés

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Résumé

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Le parcours de l’écrivain français, François Cheng, d’origine chinoise, se situe en un lieu de rencontre privilégié, celui de la culture chinoise de sa jeunesse et de la culture occidentale issue du monde gréco-latin, qu’il fit sienne après son arrivée en France en 1947. La lecture de son œuvre poétique selon le double paradigme de la Voix orphique et de la Voie du Chan, mariage du bouddhisme indien et du taoïsme chinois, ouvre à l’analyse un vaste champ polysémique. L’objet de cette thèse est de montrer comment, dans l’anthologie poétique À l’orient de tout, cette dimension tensionnelle sous-tend l’écriture et conduit, entre convergence et divergence, change-échange, dialogue et silence, au déploiement du chant orphique dans l’espace de la métaphysique chinoise. Dans cet ordre cosmique à trois dimensions, dont le Vide est le fond indifférencié et le Dao le moteur de toutes choses, Voix et Voie entretiennent un dialogue naturel, intuition dont la notion rilkéenne de l’Ouvert a tenté de rendre compte. L’itinéraire spirituel de la Voix éveillée, trajectoire d’élévation à un pur re-voir et plongée dans la profondeur, ouvre le poème à un discret lyrisme de la vacuité, qui laisse transparaitre l’invisible à travers le visible et s’adonne au plaisir de re-nommer le monde. Répondre à ces exigences est pour le poète un défi linguistique et esthétique : par des stratégies appropriées, il doit conserver à travers la langue française le continuum du monde mais sans le soutien de l’idéographie, et se conformer au procès créateur de l’évolution et de la mutation d’une œuvre, dont la source est au cœur même du Principe immanent du Dao.