Thèse soutenue

Comportements individuels et réponse des populations aux changements environnementaux : la mouette tridactyle comme modèle

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Auteur / Autrice : Aurore Ponchon
Direction : Thierry BoulinierDavid Grémillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Evolution, Ecologie, Ressources génétiques, Paléontologie
Date : Soutenance le 04/11/2013
Etablissement(s) : Montpellier 2
Ecole(s) doctorale(s) : Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Olivier Gimenez
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Boulinier, David Grémillet, Olivier Gimenez, Emmanuelle Cam, Mikko Mönkkönen, Yan Ropert-Coudert
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Cam, Mikko Mönkkönen

Résumé

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Le but de cette thèse est d'étudier les comportements individuels liés à la sélection de l'habitat de reproduction chez un oiseau marin colonial longévif, la mouette tridactyle et de déterminer leur importance dans la réponse des populations aux changements environnementaux à différentes échelles spatiales et temporelles. Dans un premier temps, des approches expérimentales incluant un suivi du mouvement des individus par GPS et balises Argos ont permis de démontrer que seuls des individus en échec de reproduction effectuent des mouvements de prospection impliquant la visite d'autres zones de reproduction. Ces mouvements ont été enregistrés depuis la période de fin d'incubation jusqu'à la période d'élevage des poussins à des échelles spatiales aussi bien locales (<1km) que régionales (> 40 km), dans des conditions environnementales variées. Ensuite, un modèle de dynamique des populations considérant différentes stratégies de dispersion a montré que contrairement à la philopatrie et la dispersion aléatoire, l'utilisation d'informations personnelle et sociale par les individus permet aux populations de maintenir des effectifs élevés et de persister sur le long-terme. Enfin, des modèles de captures-recaptures ont mis en évidence des interactions indirectes entre protocoles de suivis à long-terme d'individus marqués et comportements individuels liés à la dispersion. Ces interactions peuvent notamment biaiser l'estimation de paramètres démographiques tels que le taux de survie annuelle. L'ensemble de nos résultats démontre que la sélection de l'habitat de reproduction et la dispersion sont des processus complexes mais essentiels dans la compréhension du fonctionnement des populations et qu'ils doivent être mieux pris en compte dans les modèles prédictifs de dynamique, structure et persistance des populations en réponse aux changements environnementaux.