La formation intellectuelle de l'élite à Rome et en Occident (Ier-IIIe siècles apr. J.-C.) : représentations et réalités
Auteur / Autrice : | Marie Dallies |
Direction : | François Bérard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines et néo-latines |
Date : | Soutenance le 05/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alessandro Garcea |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Guilhembet, Marie Ledentu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alessandro Garcea, Philippe Moreau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les bouleversements politiques et intellectuels provoqués par l’avènement du principat augustéen entraînent sous le Haut Empire une redéfinition des buts et des fonctions assignés à la formation intellectuelle de l’élite romaine et occidentale. Le développement de l’éloquence judiciaire et épidictique au détriment de l’éloquence politique modifie l’enseignement traditionnel de la rhétorique, tandis que la pratique philosophique prend de plus en plus de place au sein de la société et favorise le développement de son enseignement. Ces changements suscitent chez plusieurs auteurs des Ier et IIe siècles apr. J. C. des réflexions sur la manière d’améliorer l’enseignement rhétorique et philosophique alors que diverses initiatives sont prises pour organiser à l’échelle de l’Empire la diffusion de ces savoirs. Notre travail se propose d’examiner, en se concentrant sur les acteurs du système éducatif – professeurs et étudiants –, la façon dont cette formation intellectuelle se développe sous le Haut Empire dans les régions latinophones et de dresser une cartographie de l’enseignement de la rhétorique et de la philosophie en acquérant une connaissance concrète de ces personnages, par l’examen de leurs origines géographique et sociale et de leurs mobilités. Cette dimension réaliste se double d’une étude de la représentation de ces deux groupes dans la littérature impériale. Une attention particulière est portée à la question de la formation des futurs empereurs, dont la vie est richement documentée, afin de déterminer si la description de leur éducation est altérée par le souvenir qu’ils ont laissé de leur règne.