Thèse soutenue

Le troisième département de l'Oratoire de Jésus (XVIIe-XVIIIe siècle) : un réseau congréganiste dans la France du Midi

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Auteur / Autrice : François-Xavier Carlotti
Direction : Bernard Hours
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions
Date : Soutenance le 14/10/2013
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Régis Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Yves Krumenacker
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Dompnier, Serge Brunet

Résumé

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L’Oratoire de Jésus est une congrégation séculière sans voeux fondée le 11novembre 1611 à Paris par le cardinal Pierre de Bérulle. Dans sa dimensionprovençale, il présente une singularité : une triple racine. Il avait reçu dans sespremiers temps l’influence de la Doctrine chrétienne à laquelle Jean-BaptisteRomillon, son premier instituteur dans la province, avait appartenu avant de serapprocher de l’Oratoire crée par Philippe Neri en Italie à la fin du XVIe siècle,puis de s’unir en 1619 à celui de France et à Bérulle.Associée au Languedoc, à la Gascogne et à la Guyenne, la Provenceconstitue au sein de l’Oratoire de France une division administrative propre, letroisième « département ». Ses « maisons » font vivre un réseau actif etmultiforme : flux humains et de capitaux, entraide spirituelle, échangesmatériels et de services, au sein d’une congrégation elle-même hiérarchisée etcentralisée dans laquelle le lien avec Paris est maintenu par les visiteursdépartementaux et les supérieurs de maisons, nommés.Cette solidarité est encore renforcée par une identité culturelle partagée,une origine géographique commune, une même extraction, une relativestabilité. Les sujets méridionaux - Pères et confrères voués à l’apostolat et à larégence des collèges, frères-servants aux talents multiples - voient en effet, deleur recrutement à leur mort, leurs carrières s’inscrire pour l’essentiel dans leslimites du département. Le succès rapide de leurs entreprises, principalementdédiées à la sanctification du clergé et à l’enseignement de la Parole, est favorisépar le soutien des évêques auxquels ils se soumettent, comme par la faveur desconseils de ville qui leur confient l’instruction de la jeunesse.Mais la fin du Grand Siècle voit se briser ce bel élan. Les oratoriens ontmajoritairement adhéré jusqu’après 1750 au jansénisme dans sa dimension laplus théologique. Et dans le Midi, ils en forment les bataillons les plus nourris.Du fait de la répression, leur recrutement subit une baisse sensible, et beaucoupd’établissements sont fermés.A la veille de la Révolution, la structure de l’Oratoire apparaîtprofondément transformée : réconciliée avec l’Eglise, rajeunie, de congrégationsacerdotale, elle est devenue un corps tout entier voué à l’enseignement.