Le processus d’interaction comme attracteur dans la coordination temporelle entre les personnes
Auteur / Autrice : | Julien Laroche |
Direction : | Éric Brangier, Anna Maria Berardi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 24/06/2013 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interpsy-ETIC (Metz ; 2009-...) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Gapenne |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Brangier, Anna Maria Berardi, Maya Gratier, Malika Auvray | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Gapenne, Maya Gratier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les interactions sociales sont souvent vues comme des échanges d’informations au cours desquels des états mentaux individuels se succèdent. Comment pouvons-nous dès lors être « ensemble » et partager un moment ? Dans cette thèse, nous optons pour une perspective centrée sur la coordination temporelle des comportements des personnes en interaction, en nous intéressant aux phénomènes de dynamiques collectives incarnées. Ces dynamiques coordonnent communément les comportements et émergent directement du processus d’interaction mutuel lui-même. Pour évaluer cette proposition, nous avons mené trois expériences. Notre méthodologie générale distinguait trois situations types : une situation de coordination individuelle, une situation pseudo-sociale dans laquelle le comportement doit être coordonné à celui d’une autre personne sans que la réciproque soit vraie, et enfin une situation dans laquelle l’interaction est mutuelle. Une première expérience nous a permis de montrer que la mutualité de l’interaction suffisait à induire une coordination entre les participants, dont les comportements étaient pris dans une dynamique collective qui leur échappait totalement. Ensuite, nous avons montré que la mutualité de l’interaction augmentait la stabilité des interactions rythmiques et provoquait un appariement de la complexité des comportements. Enfin, nous avons montré qu’en dépit d’un environnement commun très structuré, la mutualité de l’interaction induisait une organisation légèrement plus coordonnée du temps. Nous discutons ces résultats en regard de notre objet de recherche et de notre arrière-plan théorique