La culture cinématographique du mouvement ciné-club : histoire d'une cinéphilie (1944-1999)
Auteur / Autrice : | Léo Souillès-Debats |
Direction : | Fabrice Montebello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Soutenance le 02/12/2013 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Leveratto |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse se propose d'étudier une histoire culturelle et sociale de la culture cinématographique du mouvement ciné-club à travers le prisme de la sociologie de l'expertise afin de poser la question de l'existence d'une « cinéphilie ciné-club ». Il s'agit dans un premier temps de définir un espace cinématographique spécifique (réseau associatif d'éducation populaire) sur une période donnée (de la Libération jusqu'à la fin des années 1990) afin de pouvoir identifier les différents acteurs qui gravitent au sein de cet espace en recouvrant différents statuts : administrateurs de fédérations, rédacteurs de revues, « théoriciens » du ciné-club, animateurs et adhérents. De cette analyse émerge trois notions qui constituent la clé de voûte de ce travail : « l'idéal ciné-club », le « modèle ciné-club » et les pratiques des ciné-clubistes. La première renvoie à ce que devrait être le ciné-club selon les principaux représentants du mouvement, soit un moyen de former le spectateur amateur par et pour le cinéma tout en lui donnant la parole dans une perspective d'émancipation culturelle et sociale. La seconde notion représente l'ensemble des méthodes (schéma « présentation-projection-discussion », etc.) et la documentation (fiches, manuels pour animateurs, revues spécialisées, etc.) qui permettent de diffuser un tel idéal tout en constituant un savoir cinématographique légitime. La troisième notion questionne les pratiques effectives des adhérents et des animateurs qui se développent au sein du mouvement. Il s'agit donc de confronter ces trois aspects pour questionner l'existence d'une culture cinématographique commune à l'ensemble du mouvement ciné-club