Thèse soutenue

Microfossiles à paroi squelettique du Cambrien inférieur de Montagne Noire (Sud de la France) : apports chronostratigraphiques, paléogéographiques, paléobiologiques et phylogénétiques

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Auteur / Autrice : Léa Devaere
Direction : Daniel VachardSébastien Clausen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie
Date : Soutenance le 27/11/2013
Etablissement(s) : Lille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géosystèmes

Résumé

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L’explosion cambrienne est un événement majeur dans l’évolution des métazoaires et des écosystèmes. Cependant, nos connaissances sur ses patrons et sa chronologie sont encore variables selon les taxons et les zones considérés. Les successions de communautés du Cambrien inférieur de Montagne Noire (France, marge perigondwanienne ouest au Cambrien) sont ainsi mal connues et problématiques pour la subdivision chronostratigraphique internationale de ce système. Les microfossiles biominéralisés des carbonates du Cambrien inférieur de cette zone font ici l’objet d’une analyse (chronobio)stratigraphique et paléobiologique. La révision de la faune des Calcaires à Heraultia (unité d’Avène-Mendic) a permis de corriger leur âge (Terreneuvien au lieu d’Étages 3-4) et supporte l’utilisation de Watsonella crosbyi pour définir la base de l’Étage 2 du Cambrien. Des microfaunes des Étages 3 et 3-4 ont été identifiées dans des niveaux carbonatés supérieurs des formations de Marcory (écaille de Mélagues) et Pardailhan (nappe du Minervois) respectivement. Le schéma stratigraphique régional est ainsi révisé. L’une des plus anciennes plateformes carbonatées de l’ouest du Gondwana est identifiée ; des affinités paléobiogéographiques avec la Chine sont reconnues jusqu’à l’Étage 3 tandis que les faunes de l’Étage 4 sont cosmopolites. La découverte de fossiles exceptionnellement préservés d’orthothécidés avec leur système digestif, de sclérites de tommotiidés et de mickwitziidés ont permis de réévaluer les relations phylogénétiques et les processus évolutifs au sein du clade des hyolithes et du groupe total des tommotiidés-phoronidiens-brachiopodes respectivement.