Thèse soutenue

Le sentiment d'appartenance et de représentation nationale à La Réunion (1880-1950)

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Auteur / Autrice : Pierre-Éric Fageol
Direction : Yvan Combeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/11/2013
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et d'étude des sociétés de l'océan Indien (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Claude Prudhomme
Examinateurs / Examinatrices : Yvan Combeau, Claude Prudhomme, Bernard Jolibert, Claire Laux

Résumé

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Le sentiment d'appartenance nationale au sein de la population réunionnaise semble une constante dans l'histoire de la colonie et n'a jamais été durablement remis en cause. Le travail proposé confirme pour la période étudiée sa vigueur, particulièrement à l'occasion des conflits coloniaux et mondiaux. Mais il montre aussi que cette adhésion inclut la conscience d'une singularité qui n'est pas seulement la conséquence de la géographie mais aussi le fruit de l'histoire. Le sujet permet de croiser une approche d'histoire sociale et d'histoire des représentations sur une séquence coloniale cohérente qui englobe les prémices de la Troisième République jusqu'au processus de départementalisation. En proposant de « dénationaliser le national » par le biais d'une étude se penchant sur les principes identitaires en situation coloniale, il s'agit de mettre en évidence la spécificité des processus d'acculturation en situation coloniale et l'interconnexion des territoires coloniaux (île Maurice et Madagascar) dans la définition d'un sentiment d'appartenance en cours de construction. La première partie sur le sentiment d'appartenance en situation coloniale cherche à poser les enjeux et la méthode de la recherche. La deuxième partie se penche sur les liens entre le colonialisme et le sentiment d'appartenance nationale en focalisant l'analyse sur l'impérialisme réunionnais comme vecteur d'une reconnaissance commune au reste de la Nation. La troisième partie prend en compte les différentes manifestations de patriotisme et leur influence sur la définition d'un sentiment d'appartenance nationale. Enfin, la quatrième partie se focalise sur les vecteurs de l'acculturation nationale en tenant compte du rôle de l'école, de l'église et de l'armée dans la construction d'un sentiment d'appartenance nationale spécifique à La Réunion, sentiment auquel les élites ont apporté leur concours tout en étant les principales bénéficiaires de la quête d'une reconnaissance de la Nation.