Le rôle des villes frontalières de la vallée du Mékong dans la stratégie thaïlandaise de commandement de la région du Grand Mékong
Auteur / Autrice : | Elsa-Xuân Lainé |
Direction : | Manuelle Franck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine et économique |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire- Sociétés et Territoires du Monde / HSTM EA 4511 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Manuelle Franck, Charles Goldblum, Bernard Reitel, Nathalie Fau, Jean Radvanyi, Christian Taillard |
Rapporteur / Rapporteuse : Charles Goldblum, Bernard Reitel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les villes frontalières thaïlandaises et leurs doublets urbains laotiens sont engagés depuis les années 1990 dans un processus d’internationalisation. Ce dernier, lié à l’intégration transnationale promue par la coopération régionale, se caractérise notamment par l’augmentation du nombre d’acteurs internationaux qui conjuguent, à l’échelle urbaine, leurs stratégies à celles des autorités centrales et locales. Dans ce contexte de régionalisation de la mondialisation, ces petites villes, jusqu’alors à l’écart des flux en raison de leur position périphérique par rapport aux têtes de réseaux, se voient dotées de fonctions inédites en support de l’intégration régionale. Leur organisation spatiale se trouve ainsi reconfigurée avec l’apparition de nouvelles formes internationalisées, comme les infrastructures de transport transfrontalières ou les zones économiques en tête de pont. L’étude à l’échelle urbaine montre cependant que ces formes varient de part et d’autre du Mékong en raison de contextes nationaux et de stratégies d’acteurs différenciés. De la même manière, les interactions à l’échelle des doublons urbains chevauchant la frontière internationale et situés sur les corridors économiques de la Région du Grand Mékong diffèrent, créant des configurations allant de la juxtaposition de villes à l’émergence de systèmes urbains transnationaux. Ces villes frontalières représentent donc à la fois une échelle d’analyse privilégiée pour l’étude des dynamiques contemporaines de la régionalisation affectant, à différents degrés et selon des rythmes variables, les villes d’Asie du Sud-Est, mais aussi un outil des gouvernements pour renforcer l’intégration nationale et régionale.