Thèse soutenue

La figure architecturale : le projet comme dispositif

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Auteur / Autrice : Dominique Putz
Direction : Anne Coste
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 27/09/2013
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Architecture, environnement et cultures constructives (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Paolo Amaldi
Examinateurs / Examinatrices : Anne Coste, Bruno Queysanne, Henri Ciriani, Françoise Véry
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Alain Croset

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A la base de cette étude, il y a le thème de la figure, entrevu comme le fondement possible d'une théorie de l‘architecture. Il s'agit de démontrer que toute architecture peut être décrite en terme de figure, dans laquelle résident ses propres règles et que ces règles découlent du sens qu'elle s'assigne ou dont elle est porteuse. On construit pour cela un modèle où les figures s'organisent entre elles au sein de structures appelées dispositifs. Comme dans tout modèle d'analyse morphologique, on effectue un découpage du champ de l'architecture en éléments premiers, qui s'organisent entre eux suivant des types de relations. Ce modèle théorique va être confronté à la description de tout type d'édifice (en fait une série définie dans un corpus) afin de pourvoir en retracer le sens et les principes. Après avoir examiné un certain nombre de figures, on va tenter d'en comprendre la logique, d'essayer de retracer le système dont elles relèvent. On va ensuite chercher à inventorier les relations structurelles, c'est à dire les rapports entre caractéristiques géométriques, éléments architectoniques, dispositions et configurations spatiales, et les significations qu'elles recouvrent. Après avoir reconnu les thèmes que déclinent ces rapports, on va analyser la nature profonde de ces rapports. Les catégories résultant des modes de composition observables dans l'architecture moderne du XXème siècle peuvent être envisagées selon les modalités décrites, c'est à dire d'un art de la composition signifiante parallèle à la simple rhétorique formelle ; différente en cela de la composition “classique“ à l'image du calcul des nombres complexes qui comporte une partie imaginaire. Il s'agit d'analyser les modes de composition dans leurs potentialités à produire du sens en générant des structures architecturales pouvant être réutilisées et réinterprétées dans toute une série d'œuvres possibles. Après avoir examiné la notion de figure à l'échelle de l'édifice, on va s'interroger sur la valeur de ce concept à l'échelle de la ville, et ce qu'il nous révèle. Sans faire l'inventaire historique de la forme urbaine, on va tenter de développer trois aspects particuliers de la figure appliquée à la ville, par rapport à la manière dont elle se présente dans des contextes donnés : la forme globale dans ce qu'elle reflète, soit la figure symbolique ; la ville comme programme, c'est à dire la propriété qu'a la figure de véhiculer l'information, de transcrire une description dans une forme mentale ; et la ville comme récit, soit la figure utopique qui s'attache à une fiction, dont la non-concurrence spatiale devient la modalité de composition. Nous avons ici les deux instances que nous allons envisager et illustrer par les figures qu'elles mettent en jeu dans les villes de fondation d'une part, et les villes idéales d'autre part.