Histoire de la médiation entre textile et mode en France : des échantillonneurs aux bureaux de style (1825-1975)
Auteur / Autrice : | Thierry Maillet |
Direction : | Patrick Fridenson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Le développement de plusieurs formes de médiation entre textile et mode sur un siècle et demi est une des sources méconnues du succès de la mode puis du prêt-à-porter en France. A compter de 1825 un dessinateur vosgien, Jean Claude, s'installe à Paris d'où il réalise des propositions de croquis pour le compte de ses clients de Sainte-Marie-aux-Mines. Il leur envoie aussi des échantillons des nouveautés qu'il identifie à Paris. En 1834 l'échantillonnage devient son activité. Installé dans le quartier du Sentier à Paris Jean Claude développe son activité vers les industriels, mais aussi à compter de 1855 les écoles (Roubaix) et les associations de dessinateurs (Mulhouse). Médaillé à l'Exposition Universelle de 1878 à Paris sa réussite ne laisse pas indifférente une concurrence qui s'étoffe : l'échantillonnage médiatise les nouveautés de la mode vis à vis des professionnels du textile et France et à l'étranger. A partir de 1920 la présence accrue des grands magasins new-yorkais à Paris fait émerger un nouveau métier: le stylisme. Des « bureaus of stylists » sont créés au sein des départements d'achats des grands magasins new-yorkais installés à Paris. C'est aussi le début d'une histoire de la mode en conversation entre Paris et New York. Après la Seconde Guerre mondiale l'influence américaine par le biais de la presse féminine et des missions de productivité facilite l'essor de stylistes femmes à Paris contemporain de la diffusion du prêt-à-porter. A la fin des années 1950 un premier bureau de style est créé et trois autres dans les années 1960. Les bureaux de style acquièrent une influence croissante confirmant ainsi le rôle de la médiation dans l'élaboration de la mode