La contrainte budgétaire publique : quelles vitesses d'ajustement ?
Auteur / Autrice : | Thomas Brand |
Direction : | Guy Gilbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économique et de gestion |
Date : | Soutenance le 18/06/2013 |
Etablissement(s) : | Cachan, Ecole normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pratiques (1998-2015 ; Cachan, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Agnès Bénassy-Quéré |
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Kempf | |
Rapporteur / Rapporteuse : Édouard Challe, Valérie Mignon |
Mots clés
Résumé
Si la définition de la contrainte budgétaire publique ne semble pas l’objet de controverse, ce qui constitue l’objet de recherche de cette thèse est la vitesse à laquelle les États décident de respecter cette contrainte. L’hypothèse est que la vitesse d’ajustement est déterminante dans l’évaluation globale de la politique budgétaire comme instrument contracyclique. Plus précisément, on cherche à répondre à trois questions : (i) historiquement, à quelle vitesse les États ont-ils résorbé leurs déséquilibres budgétaires ? (ii) quels sont les effets des différentes relances budgétaires selon la vitesse des ajustements et leur composition ? (iii) en quoi la durée d’une politique monétaire accommodante influence-t-elle les résultats précédents ? Le chapitre 1 montre que la critique des tests économétriques de soutenabilité n’est pas insurmontable. On cherche à caractériser le degré de persistance des déséquilibres budgétaires selon une approche fractionnaire, qui permet de classer les pays selon les fonctions de réaction de leurs autorités budgétaires. Le chapitre 2 propose d’évaluer, à l’aide d’un modèle d’équilibre général, les effets des ajustements après une relance. Quel que soit l’instrument budgétaire privilégié pour la relance, une accélération de l’ajustement entraîne un effet négatif sur la production à moyen terme. Le chapitre 3 évalue le policy mix en fonction du timing des ajustements budgétaires après la relance, par rapport à la durée de la période de taux d’intérêt nuls. Un régime instable de consolidation excessive apparaît lorsque la volonté d’ajustement budgétaire est très forte, quel que soit le comportement de la banque centrale à l’égard de l’inflation.