Aid effectiveness, performance and vulnerability : new perspectives
Auteur / Autrice : | Laurent Wagner |
Direction : | Patrick Guillaumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 28/03/2013 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jaime de Melo, Lisa Chauvet, Samuel Guérineau |
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Collier, Mark Andrew McGillivray |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La question de l’efficacité de l’aide publique au développement est complexe et protéiforme. L’aide se présente sous de nombreuses formes et implique de nombreux instruments et acteurs, dont les objectifs et mêmes les philosophies diffèrent fortement entre les pays et les organisations. De cet enchevêtrement, les économistes ont jusqu’alors échoué dans leurs recherches de relations macroéconomiques robustes censées guider l’action publique. Ainsi, aucun consensus ne semble pour l’instant émerger de ce débat. Dès lors, l’orientation des politiques de développement a essentiellement été influencée par des hypothèses contestables reposant sur des fondements empiriques fragiles. Ce travail tente d’apporter de nouveaux éléments au débat sur l’efficacité de l’aide au travers de sept essais. Les trois premiers chapitres se consacrent à la question de la relation entre aide et croissance du point de vue statistique. Les nouvelles approches qui y sont proposées tentent de surmonter la plupart des défauts de la littérature empirique existante. Nous y montrons que la relation entre aide et croissance est extrêmement complexe et qu’il est difficile de l’appréhender à l’aide des méthodes économétriques usuelles. De plus, bien que l’aide semble globalement efficace en termes de croissance du PIB, son efficacité dépend de différents facteurs révélés par la présence de seuils aussi bien conditionnels que non-Conditionnels. Parmi ces facteurs, la vulnérabilité économique semble jouer un rôle primordial et sa prise en compte s’avère indispensable pour une compréhension globale du lien entre l’aide et la croissance économique. Dans une seconde partie, les deux chapitres suivants s’intéressent plus particulièrement à l’aide sectorielle, à travers l’étude de l’efficacité de deux initiatives largement reconnues que sont l’aide à la scolarisation primaire universelle et l’aide au commerce. Leur efficacité sera alors déterminée non plus en termes de croissance du PIB mais en termes de scolarisation et de performance à l’exportation. A l’instar des trois premiers chapitres, nos résultats semblent confirmer la présence d’une relation significative entre l’aide et les objectifs visés. Nos conclusions, notamment celles en termes d’éducation, vont clairement à l’encontre de l’idée selon laquelle l’aide aurait fait plus de mal que de bien. Enfin, en se basant sur les résultats précédents, les chapitres six et sept explorent, dans une troisième partie, les possibilités d’amélioration des stratégies actuelles d’allocation de l’aide mises en œuvre notamment par les grands bailleurs multilatéraux. Une de nos principales observations est que la vulnérabilité économique est un facteur important devant être pris en compte dans le design des méthodes d’allocation de l’aide.