Nicolas Bouvier ou la recherche d'une "habitation poétique" du monde
Auteur / Autrice : | Hervé Guyader |
Direction : | Marie-Josette Le Han |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 17/04/2013 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude des correspondances et journaux intimes (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Dufief |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Josette Le Han, Pierre Dufief, Doris Jakubec, Marie-Anne Macé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Doris Jakubec, Marie-Anne Macé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La lecture de l'œuvre de Nicolas Bouvier nous aide à mieux "habiter le monde", à mieux en apprécier la beauté, le mystère ou la profondeur grâce aux voyages et aux lectures, grâce à la photographie, à la musique et la poésie, grâce au son, au verbe et à l’image. Son écriture, à la fois érotique et musicale, acquiert de ce fait une dimension universelle à laquelle contribuent son humanisme, son écoute attentive du monde, son humilité. Son œuvre entière est un constant retour aux sens, au corps, à la terre, mais il n’en est pas moins fasciné par le mystère et par la relation particulière avec le monde qui est celle des mystiques.L’"habitation poétique", pour Bouvier, est indissociable de l’ "habitation" de l’écriture et de sa quête de "l’unité du monde". "Habiter" l’écriture, pour lui, consiste à tenter de trouver une "unité" toujours fragile, toujours menacée, mais ressentie comme un bien d’autant plus précieux, entre le moi et le monde. Le détail le plus modeste prend chez lui l'allure d'une apparition, d'une "visite". Bouvier reconnaît que "l'exercice de disparition" lui impose de faire disparaître toute trace d'ego, ce qui lui permet de vivre le sacré de l'intérieur et ainsi d'accéder à la poésie, qui n'est jamais vécue par lui comme une conquête.Habiter poétiquement le monde ce serait unir l’obsession du mystère et la quête du sens, le macrocosme et le microcosme, la douleur et la plénitude, le désespoir et la beauté, l’acte de création et l’exercice de disparition, ce serait rechercher inlassablement l’harmonie.