Les fondements non neoclassiques du protectionnisme
Auteur / Autrice : | Max Maurin |
Direction : | Frédéric Poulon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 11/06/2013 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Jury : | Président / Présidente : Henri Bourguinat |
Examinateurs / Examinatrices : Ghislain Deleplace, Edwin Le Héron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Mazier, Jacques Sapir |
Résumé
Cette thèse a pour objectif de montrer que Marx et Keynes, par des analyses distinctes, aboutissentà une même conclusion qui conserve un sens aujourd’hui : la cause ultime de la crise résidedans l’excès de concurrence. De là suit que le protectionnisme, conçu comme une régulation des effetsde la concurrence sur l’économie nationale, est, en fin de compte, une protection contre la crise.La première partie de ce travail traite de la période allant de Ricardo à Marx. Dans un premierchapitre, est exposé le modèle de Ricardo et les critiques qui l’ont accompagné. Au nombre de sesdétracteurs figure Marx dont notre deuxième chapitre montre que la théorie peut être lue commeappelant au protectionnisme dès lors que son analyse est replacée dans un objectif de survie ducapitalisme. La seconde partie justifie l’existence et démontre le bien-fondé d’un protectionnismekeynésien. Le troisième chapitre établit la découverte, par Keynes, de la nécessité de proposer unprotectionnisme de sauvegarde et montre que cette conclusion a été largement perdue de vue dansles interprétations de sa pensée. Enfin, le quatrième chapitre, par une lecture circuitiste de Keynes,met en garde contre les effets pervers du libre-échange sur les deux composantes essentielles de lademande que sont la consommation et surtout l’investissement.