Thèse soutenue

Construire la Polis : l'évolution des villes d'Ionie et de Carie de la fin du IVe au milieu du Ier s. a.C.
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Auteur / Autrice : Gabrièle Larguinat Turbatte
Direction : Raymond Descat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, langues, littérature anciennes
Date : Soutenance le 30/11/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jacques Des Courtils
Examinateurs / Examinatrices : Raymond Descat, Véronique Chankowski, Francis Prost, Jean-Charles Moretti, Pierre Fröhlich
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Chankowski, Francis Prost

Mots clés

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Résumé

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L’époque hellénistique est le moment où les villes d’Ionie et de Carie changent peu à peu d’aspect. Dans chaque ville ou presque, quantité de monuments publics nouveaux façonnent progressivement un paysage urbain inédit qui se présente comme un miroir de la cité qui l’a créé. C’est cette transformation sans précédent des centres urbains durant l’époque hellénistique que cette thèse se propose d’étudier, en portant attention aux villes d’Ionie et de Carie dans toute leur diversité. Elle cherche à dégager le sens des changements dans deux régions à l’hellénisation ancienne et fortement urbanisées, caractérisées par des interactions entre cités et rois hellénistiques. Cette étude propose des pistes pour mieux comprendre les sociétés civiques au travers d’un lieu de vie : la ville. L’approche privilégie ce que la ville a de plus remarquable, ses édifices publics. Dans une première partie consacrée aux fortifications urbaines, aux lieux qui abritent les activités politiques, et aux espaces de la vie culturelle au sens large, les monuments publics sont évoqués en tant qu’espaces de la vie civique, et l’on s’interroge sur les raisons de la construction de tant de bâtiments nouveaux. Dans un second temps, une étude plus transversale de l’espace urbain décrit comment se met en place à cette époque un cadre de vie véritablement urbain, avec un paysage, des aménagements et une organisation de l’espace bien spécifique. La troisième partie consacrée aux thématiques économiques montre comment la prospérité des cités se traduit dans la pierre : la construction de bâtiments pour abriter les activités économiques témoigne autant du souci des cités de développer et d’encadrer ces activités que de la richesse de la vie économique des poleis. Ce dynamisme contribue aussi à expliquer une activité de construction soutenue, rendue possible par l’existence de ressources abondantes et variées à la disposition des cités. La réflexion porte pour finir sur la dimension politique et sociale des transformations de l’espace urbain. Cette dernière partie se place dans une perspective historique plus large, celle de l’évolution de la cité hellénistique.