Thèse soutenue

La monumentalisation des portes et accès en Asie Mineure à l'époque romaine

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Auteur / Autrice : Emilie Cayre
Direction : Jacques Des Courtils
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 11/12/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Marc
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Des Courtils, Francis Prost, Laurence Cavalier
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Yves Marc, Francis Prost

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a pour objet l'architecture de passage qui ponctuait le parcours d'un visiteur ou d'un citoyen au sein du paysage urbain micrasiatique : propylées, portes urbaines et arcs sur rue. Notre travail portait sur les cités d'Asie Mineure, sans cadre géographique restrictif, afin d'obtenir une vision globale du phénomène étudié. L'étude a été partagée en deux grands ensembles : les propylées d'un côté et les portes urbaines et arcs sur rue d'un autre. Les propylées constituaient les entrées monumentales de sanctuaires, agoras, gymnases et bouleutérions. Notre étude comprend les propylées depuis l'époque classique jusqu'à l'époque romaine. Les propylées classiques constituaient essentiellement les entrées monumentales des grands sanctuaires-terrasses hécatomnides de Carie. A l'époque hellénistique, les propylées se sont multipliés et se trouvaient désormais en contextes cultuels et profanes. Les propylées romains représentaient pour la plupart des entrées monumentales rajoutées à des complexes préexistants, peu appartenaient à un nouveau complexe. Nous trouvons des propylées qui reprenaient des formules de l'époque hellénistique, des propylées à façade monumentale édiculée, des propylées qui adoptaient la forme de l'arc romain et enfin des propylées qui reprenaient la forme des salles impériales. Les portes urbaines totalement dépourvues de tout caractère défensif se sont développées grâce au climat de sécurité de la Pax Romana. Elles marquaient la séparation entre l'intérieur et l'extérieur de la ville, constituaient un véritable repère topographique et, comme la première image que le visiteur avait de la ville, elles annonçaient la splendeur de la ville et projetaient la valeur de l'urbanistas. Ces portes urbaines étaient soit de nouvelles portes insérées dans les anciens remparts, soit libres de tout rempart, soit un réaménagement des anciennes portes. Les arcs sur rue étaient construits sur une rue à colonnades ou à un carrefour pour des raisons urbanistiques et organiques et esthétiques. Tout en embellissant un parcours, ils ponctuaient et articulaient celui-ci et servaient aussi de points de repère. Leurs façades, richement décorées, participaient à l'embellissement et à l'animation des paysages urbains. Ces arcs apparaissaient comme une composante d'un programme urbanistique. Certains arcs étaient honorifiques ou commémoratifs. A l'époque romaine, l'architecture de passage reflétait les changements de la vie politique et de la structure sociale. L'autoreprésentation, la propagande impériale et la vive concurrence entre les cités vont jouer un rôle important dans la conception de ces monuments. Leur richesse et leur magnificence devaient impressionner les visiteurs et donc augmenter l'image reflétée par la cité de sa puissance et de sa gloire.Ils participaient donc à l'ornementation de la cité.