Thèse soutenue

Paléomagnétisme de la matière extraterrestre : implications pour la connaissance des champs magnétiques dans le système solaire

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Auteur / Autrice : Cecile Cournede
Direction : Jérôme GattaccecaPierre Rochette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences de l'environnement
Date : Soutenance le 04/12/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Devouard
Rapporteurs / Rapporteuses : Matthieu Gounelle

Résumé

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L’étude du paléomagnétisme des roches extraterrestres fournit des informations sur les champs magnétiques présents dans le système solaire il y a plusieurs milliards d’années. A travers ce travail de thèse nous avons exploré deux grands aspects : un champ de dynamo sur un corps différencié, la Lune, et des champs magnétique dans le système solaire primitif avec l’étude de chondrites (CM et les rumurutites). Notre étude des échantillons lunaires a permis de confirmer l’existence d’un champ de dynamo ancien de forte intensité (~50 µT) entre 3.8 et 3.3 Ga. En utilisant l’anisotropie de susceptibilité magnétique comme indicateur de paléohorizontale et en faisant l’hypothèse d’une géométrie de champ dipolaire, nous avons déterminé que l’axe de cette dynamo était centré sur l’axe de rotation actuel de la Lune. Les chondrites CM et les Rumurutites ont enregistré des champs magnétiques anciens quelques millions d’années après la formation du système solaire. L’aimantation rémanente des chondrites CM constitue probablement le plus ancien enregistrement paléomagnétique jamais mis en évidence. L’estimation de la paléointensité (2 µT) et les contraintes chronologiques dont nous disposons ne permettent pas de trancher entre un champ d’origine externe (solaire ou nébulaire) ou d’origine interne (dynamo). Cette dernière hypothèse laisse entrevoir la possibilité de la formation de corps partiellement différenciés dès les premiers millions d’année du système solaire. Dans les rumurutites, les conclusions sont similaires, avec une paléointensité également estimée à 2 µT. Cependant l’aimantation étant plus jeune, une origine interne est favorisée.