Analyse du fonctionnement cognitif d’adolescents sourds signeurs dans la pratique de l’écrit et via les Technologies de l’Information et de la Communication
Auteur / Autrice : | Marion Fabre |
Direction : | Marie-Laure Barbier, Christian Roux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 05/12/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l'Emotion (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Agnès Millet |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laure Barbier, Christian Roux, Agnès Millet, Jacqueline Leybaert | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacqueline Leybaert |
Mots clés
Résumé
Cette thèse permet d’apprécier le fonctionnement cognitif de collégiens sourds locuteurs de la Langue des Signes Française, dans leur rapport à la langue française écrite. Une approche psycholinguistique des apprentissages est adoptée et fait référence aux concepts de bilinguisme, de cognition, de production écrite et de Technologies de l’Information et de la Communication. Une première étude s’intéresse aux habiletés déployées dans des supports d’écriture variés (SMS, blogs, écrits scolaires, prises de notes) et révèle la capacité des adolescents sourds à décomposer les mots en unités sublexicales tout en s’adaptant aux contextes de production. Une seconde étude sur le traitement des unités morphologiques de mots, via un entraînement informatisé, donne un aperçu de leurs performances de réussite, de temps et de stratégies de réponses. La dernière étude, sur les prises de notes et les productions écrites en temps réel, fournit des informations sur le réinvestissement des connaissances issues de l’entraînement et sur le comportement de scripteur de ces adolescents sourds. Un effet de transfert, ou degré de signabilité, entre langue des signes et français est constaté. Lorsque la décomposition sublexicale est ambiguë, le recours aux unités orthographiques semble masquer les traitements morphologiques. La question des supports et des approches pédagogiques de l’écrit en situation de surdité est posée. L’écriture spontanée, les apports du multimédia et la considération des unités sémantiques sublexicales pour installer des automatismes dans le traitement de l’écrit, semblent être des pistes prometteuses.