Le polyèdre de Magritte : Reflets littéraires de l’objet peint, filmé et scénarisé
Auteur / Autrice : | Marcella Biserni |
Direction : | Jean-Christophe Cavallin, Stefano Genetti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Università degli studi (Vérone, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Giovanna Angeli |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Cavallin, Stefano Genetti, Giovanna Angeli, Henri Béhar, Francesca Manzari | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Béhar |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se propose d’analyser les différents aspects de l'art de R. Magritte dans son interdisciplinarité. Le premier chapitre prend comme point de départ le versant philosophique et linguistique que l’on peut remarquer dans son œuvre, pour analyser de façon détaillée les aspects mimétiques et sémiotiques. L'utilisation que fait Magritte de certaines formes de la rhétorique rend évidente l'importance de l'aspect graphémique du mot, gouverné par le visible. La coïncidence entre les deux contraires (sémiosis et mimesis) laisse percevoir l'espace qui les sépare. D'un point de vue comparatiste, cet entrelacs permet d’établir des rapports entre certaines œuvres littéraires (de Baudelaire et de Mallarmé, notamment) et des titres ou des représentations dans les œuvres de Magritte. Les mots deviennent des images et le rôle de la mémoire et du rêve trouve un écho dans la pensée de R. Caillois. L'artiste place le passé, le présent et le futur dans un réseau qui peut être mis en parallèle avec l'Atlas de Warburg. Dans cette mosaïque, le geste d’écrire et celui de peindre s’entrelacent, de telle sorte que, chez Magritte, la distinction entre les deux actions s’efface dans la libre association du visible, qui acquiert ainsi un sens nouveau. Cette négation et cet écart se fondent en un seul contenant qui, d’un côté, exalte la différence mais qui, de l’autre, se construit à partir de sa propre appartenance. Certaines créations de R. Magritte dans le domaine de l'illustration ou de la production filmique le révèlent. On assiste à la décomposition et à la recomposition, par le biais de l'humour, de réalités distantes entre elles, ce qui laisse entrevoir la frange minime de l’écart.