Le fou et la magicienne : Réécritures de l'Arioste à l'opéra (1625-1796)
Auteur / Autrice : | Fanny Eouzan |
Direction : | Perle Abbrugiati |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes romanes |
Date : | Soutenance le 17/06/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre aixois d'études romanes (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Perle Abbrugiati, Camillo Faverzani, Jean-François Lattarico, Sergio Zatti, Brigitte Urbani |
Rapporteurs / Rapporteuses : Camillo Faverzani, Jean-François Lattarico |
Mots clés
Résumé
Le Roland furieux constitue un réservoir d'intrigues inépuisable pour l'opéra baroque. Nous prenons en compte un corpus de quatre-vingts livrets mais aussi pièces de théâtre et ballets, résumés dans l'Annexe et analysés au fil d'une réflexion qui vise à dégager des grandes lignes d'histoire de l'opéra pouvant justifier la disparition des personnages, qui coïncide avec le passage du texte source au second plan après le XVIIIe siècle. Le point de vue adopté dans la première partie nous permet de mettre en lumière la circulation des sujets et de démêler les différents filtres de réécritures intermédiaires en fonction des influences littéraires, mais aussi politiques et matérielles. La plasticité de l'Arioste qui le rend adaptable à tous les contextes, entraîne également une fortune sérieuse aussi bien qu'une fortune comique. Les épisodes de l'épopée privilégiés à l'opéra, au-delà des différences entre contextes de création et genres, sont ceux qui mettent en scène l'excès et le désir. Les deux personnages qui cristallisent ces thématiques suivent, dans l'histoire des réécritures opératiques, deux trajectoires inversées. Roland ébranle les conventions génériques et perd dans ses plus belles réalisations l'essentiel de sa charge comique tandis qu'Alcine, se fondant dans tous les genres, de sérieuse, devient comique.