L’art mobilier magdalénien, du support au décor : les choix technologiques et leurs implications dans l’élaboration des objets ornés en matières osseuses : Etude de cas dans la Vallée de l’Aveyron : les gisements de Plantade, Lafaye, Montastruc et Courbet
Auteur / Autrice : | Lise Aurière |
Direction : | Michel Barbaza, Carole Fritz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 28/06/2012 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : François Bon, Marianne Christensen, Jean-Michel Geneste |
Rapporteurs / Rapporteuses : Margaret Wright Conkey, Randall Keith White |
Mots clés
Résumé
Depuis les années 1980-90, les études de l’art préhistorique ont développé les analyses techniques afin de rechercher les choix individuels, aborder le contexte techno-économique des groupes paléolithiques, et proposer un modèle social et culturel. Les recherches menées sur l’art mobilier ont apporté des résultats tels que l’identification des outils, ou plus généralement les processus mis en œuvre pour la réalisation des œuvres. L’ensemble de ces renseignements a permis de comprendre la succession des gestes des graveurs et ainsi apercevoir l’Homme derrière la technique.Dans la suite de ces travaux, une étude des processus techniques des supports de l’art mobilier en matières osseuses depuis leur acquisition sur l’animal jusqu’à la réalisation de la gravure, semblait nécessaire pour compléter les informations du système technique, et documenter la complémentarité support/décor. L’objectif est de retracer dans un premier temps les différentes actions sur la matière première conduisant à l’obtention d’un objet orné. Puis, dans un second temps d’analyser la place du décor dans la chaîne opératoire de l’objet, afin d’identifier des possibles variations dans les choix techniques de cette production. La méthodologie choisie fait référence, à la fois aux travaux développés depuis les années 1970 en industrie osseuse, et à ceux en art mobilier. Une approche expérimentale a permis la création et l’observation d’un corpus de stigmates, amenant à l’étude d’un ensemble choisi d’objets archéologiques. L’analyse détaillée à la fois des éléments de transformation du support et de la description du décor, a permis de proposer la chaîne opératoire de chacun d’entre eux, de la phase d’acquisition de la matière à celle de son utilisation. Le corpus archéologique a été constitué de pièces des gisements magdaléniens de la vallée de l’Aveyron, Lafaye, Plantade, Montastruc et Courbet, conservées au Muséum d’Histoire Naturelle de Montauban et au British Museum.