Thèse soutenue

Le désir dans les psychoses : problématique et incidences de la cure à partir de l’enseignement de Jacques Lacan

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Auteur / Autrice : Julieta De Battista
Direction : Sidi Askofaré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychopathologie clinique
Date : Soutenance le 08/06/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de clinique pathologique et interculturelle
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie-Jean Sauret
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Abelhauser, Mohammed Ham

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Trente ans après la mort de Lacan, les conséquences concernant la cure tirées de son enseignement sur les psychoses méritent une révision pour la période 1981-2011. Aujourd’hui, de nombreux analystes lacaniens traitent des patients psychotiques et essayent de rendre compte des effets. Pourquoi la psychanalyse s’avère-t-elle opérante dans l’abord des psychotiques? Bien que les effets de l’abord analytique soient reconnus par les analystes, leur théorisation entraîne des paradoxes comme celui qui soutient qu’il n’y a pas de désir dans les psychoses. Dans la mesure où Lacan a promu une éthique analytique fondée sur la fonction du désir de l’analyste comme ressort du transfert, l’exil du désir psychotique de la théorisation est contradictoire avec l’idée d’une cure possible. Celle-ci risque de se transformer en une thérapeutique. Cette recherche propose de réintroduire le concept de désir dans la théorisation de la cure analytique des psychoses. Tout d’abord, cette thèse s’est révélée nécessaire pour élucider les modifications de la position subjective repérées dans des cas de patients mélancoliques dont la présentation mortifiée initiale a connu une réversion vers la persécution. Le passage d’un désir aboli à un essai d’instituer le désir dans l’Autre exige de considérer que la psychose aussi est une affaire de désir. La question ne serait pas celle de l’absence du désir, sinon celle des modalités de support du désir que chaque patient psychotique pourrait mettre en place. L’abord analytique démontre à ce niveau son efficacité, qui n’est pas toujours garantie car dépendante d’une rencontre entre le psychotique et le désir de l’analyste.