Thèse soutenue

La philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau : du territoire aux territoires

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Auteur / Autrice : Vincent Gray
Direction : Éliane Martin-Haag
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 03/04/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jacques Domenech, Géraldine Lepan
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Fischbach, Jean Terrel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Interroger les œuvres de Jean-Jacques Rousseau à partir de la notion de territoire permet de déterminer le sens, les bornes et l’unité de son « système » philosophique. Celui-ci s’organise autour du problème du territoire et des territoires. L’existence humaine est déterminée par le fait de la naissance sur un territoire moral et politique, fait qui est le lieu d’un hasard faisant exister d’un côté ou de l’autre d’une ligne de bipartition : d’un côté les patries, terres de liberté, d’égalité, de vertu et de félicité publique, de l’autre les territoires corrompus, où les hommes sont rendus esclaves, inégaux, vicieux et malheureux par de mauvaises institutions. Ce problème comprend quatre aspects principaux. Quelles sont les conditions de possibilité de la constitution d’une patrie ? Quelles sont les conditions de possibilité de la conservation de la patrie face au danger des relations entre territoires ? Comment vivre dans un territoire corrompu lorsqu’on est né dans une patrie ? Comment les hommes nés dans un territoire corrompu peuvent y vivre sans être corrompus et le réformer pour qu’il devienne une patrie ? Ce système s’étend des écrits du jeune Rousseau, poète et musicien, d’avant « l’Illumination de Vincennes » jusqu’aux œuvres « autobiographiques » du vieux Jean-Jacques solitaire, en passant par les ouvrages « politiques » du Rousseau de la maturité, et il englobe ces écrits dans une philosophie politique de la réforme, dont l’unité réside dans la volonté d’œuvrer à la réforme du monde par la production d’une œuvre guidée par l’amour de la vertu et visant la réalisation du bonheur et de la liberté de ses semblables.