Approche linguistique et sociolinguistique du français parlé à Port-Gentil : éléments pour une autre didactique du français au Gabon
Auteur / Autrice : | Joséphine Makanga Mboumba |
Direction : | Laurent Masegeta Kashema Bin Muzigwa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 21/12/2012 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Linguistique, langues, parole (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Charles Pochard |
Examinateurs / Examinatrices : Henri Madec | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphanie Clerc Conan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Port-Gentil (autant que Libreville) se définit comme l’espoir d’une meilleure condition de vie et d’une appartenance à l’élite qui passe par une ''certaine pratique'' de la langue française. L’absence d’une langue nationale, la prolifération des mariages mixtes, l’appartenance à un groupe identitaire, etc. vont propulser et consolider la langue française bien au-delà de ce qu'elle avait été au temps de la colonisation. Nous appuyant sur une analyse sociolinguistique et morphosyntaxique des interactions spontanées prélevées dans le milieu scolaire, les marchés et la cellule familiale, nous avons tenté de montrer l’existence d’une variété parlée haute et son impact en milieu scolaire. En perpétuelle cohabitation avec les langues locales et par son omniprésence, la langue française se voit attribuer une nouvelle dose d'hétérogénéité qui favorise des formes hybrides distinguées selon la variation diastratique. On distinguera différentes variétés dont la forme mésolectale qui est la variété hautement véhiculaire, celle que l’on retrouve en milieux formel et informel, celle à laquelle le locuteur gabonais s’identifie et qui véhicule une sorte de norme endogène. Elle se présente comme une variété haute de la langue française parce qu’elle unifie la population hétérogène caractérisée par une diversité de communautés linguistiques et culturelles. Cette forme, caractéristique d’un français parlé gabonais (FPG) se manifestant dans des zones urbaines du pays et portant une norme endogène marquée par une prédominance d’interférences sémantiques, a une influence en milieu scolaire où elle s'emploie aux côtés de la forme du français '' bon usage '' dans les productions écrites et orales.