Thèse soutenue

Appropriation d'objets et de matériaux de récupération dans l'art sénégalais contemporain

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Auteur / Autrice : Momar Seck
Direction : Germain Roesz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 07/05/2012
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Roger Somé
Rapporteurs / Rapporteuses : Amos Fergombé, Jacques Cohen

Résumé

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Redonner une vie à un objet et à un matériau destinés à la destruction et à la disparition est devenu une préoccupation pour maints créateurs. Ce phénomène de détournement de l’usage de l’objet passe par le truchement et l’ingéniosité des mains de l’artiste pour devenir un objet d’art ou être prétexte à faire œuvre de création artistique. Ce détournement en acte de l’objet illustre parfaitement la porosité entre la sensibilité de l’artiste et son milieu de vie ou d’extraction. À cet égard la perméabilité de l’artiste à son milieu de vie analyse le renouvellement des visions, des pensées et des sensibilités que permet ce nouvel agencement des matériaux. Preuve en est ainsi faite que ni la pauvreté, ni l’abondance ne peuvent être des obstacles à la création, encore moins des freins à celle-ci. Et si l’objet perd ainsi sa fonctionnalité pratique et sociale pour laquelle il a été pensé, conçu et confectionné, il n’en est pas moins un dispositif de renouvellement du regard. De la fonction utilitaire première, il acquiert d’autres fonctions formelles dont celle de support de création esthétique aux enjeux divers. L’étude a pris en compte les années succédant aux indépendances des pays africains en général et du Sénégal en particulier. Ces indépendances projetaient de bâtir des nations, de créer et de développer des systèmes éducatif et judiciaire, et de préserver l’intégrité territoriale de ces nouveaux pays.C’est dans ce contexte politique et à la lumière de la politique culturelle, ainsi qu’à l’évolution de la première génération d’artistes que nous avons tenté de montrer la manière dont l’art de la récupération s’est introduit dans le langage ou l’expression plastique des artistes sénégalais contemporains.