Surveillance syndromique des gastroentérites aiguës : une opportunité pour la prévention du risque infectieux attribuable à l'ingestion d'eau du robinet
Auteur / Autrice : | Pascal Beaudeau |
Direction : | Olivier Thomas, René Seux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et sciences de la santé |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Résumé
La qualification sanitaire de l’eau distribuée et la prévention des risques infectieux s’appuie depuis plus d’un siècle sur la microbiologie de l’eau. Le contrôle microbiologique de l’eau distribuée fournit cependant des informations limitées dans le cas d’eaux traitées par le chlore, et pour la détection des épidémies. La surveillance syndromique s’est par ailleurs développée avec l’apparition, dans les années 2000, de bases de données médico-tarifaires. Cette thèse démontre, dans le cas de la France, la pertinence de la surveillance des gastroentérites aiguës (GEA) basée sur l’exploitation des données de remboursement des médicaments prescrits pour l’étude et la prévention du risque infectieux d’origine fécale porté par l’eau du robinet. Elle détaille la méthode de construction de l’indicateur d’incidence des GEA et son application à la détection rétrospective des épidémies d’origine hydrique et à l’étude des risques attribuables aux grandes unités de distribution (études de séries temporelles). Le potentiel d’une plate-forme de surveillance constituée par les données syndromiques et diverses sources de données sur l’exposition dépasse cependant le cadre de ces deux applications. Cette plateforme devrait aider de façon extensive à répondre au besoin d’identification, de caractérisation et de suivi des facteurs de risque dans le contexte du changement global. Le risque d’érosion de l’indicateur d’incidence des GEA, dû à l’évolution possible du niveau de prise en charge des soins de santé, limite par contre son usage pour un suivi précis à long terme de l’impact des GEA d’origine hydrique.