Thèse soutenue

Le langage chinois (oral et écrit) et ses relations avec l'Inconscient : une réflexion sur la praxis psychanalytique en chinois

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Auteur / Autrice : Helai Yan
Direction : Marie-Claude Fourment-AptekmanOlivier Douville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Résumé

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Cette étude analyse le langage chinois (oral et écrit) et ses relations avec la psychanalyse, particulièrement avec un concept essentiel de la psychanalyse : l’Inconscient. Le langage chinois (oral et écrit) est des traits distinctifs dans lesquels les épreuves sont trouvées pour soutenir que le langage fait la nature de l’humain, l’être parlant. Mais, la langue chinoise est une langue monosyllabique et isolante, l’équivoque ( homonyme) est ainsi un phénomène très répandu dans la langue orale. Après avoir examiné des cas cliniques psychanalytiques classiques, nous avons montré que c’est justement le signifiant équivoque qui joue un rôle important dans la pratique de la psychanalyse. Avec le modèle de la bande de Moebius, nous avons fixé le signifiant équivoque sur le point de torsion de cette bande, c’est ce point qui permet l’échange entre le Conscient et l’Inconscient. Le caractère chinois se compose de traits graphiques issus d’un système complet et s’organise bien selon une logique indépendante de la langue. Orale. Bien qu’il ne transcrive pas de phonème, chaque caractère chinois correspond à une syllabe phonétique. Et même si l’équivoque existe aussi dans le caractère chinois, celui-ci suscite et précise ce que la langue orale fait entendre, et il est aussi un prolongement de la langue orale par la dimension de la vision. Dans la pratique clinique psychanalytique, pour un analysant, il est possible d’interpréter un ou des caractères chinois particuliers pour lui et de trouver les autres sons et les autres sens qui sont probablement les choses reliées aux inscriptions invisibles de l’inconscient de cet analysant, et ces choses sont difficiles à trouver dans sa parole. Enfin, nous avons aussi étudié le corps humain en tant que l’ensemble de zones érogènes, des signes en corps, des caractères représentant des énigmes presque impossibles à décrypter. Un caractère (caractère chinois, dans le sens de « difficile à déchiffrer ») est ainsi une représentation du corps humain, qui est incarné par le signe invisible intérieur, comme une bande de Moebius qui lui est propre.