Thèse soutenue

Espéranto : l'idée interne dans ses origines et quelques-unes de ses expressions et manifestations (aide ou obstacle à la diffusion de la langue ?)

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Auteur / Autrice : Christian Lavarenne
Direction : Jean-Claude Lescure
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Résumé

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La thèse étudie, dans le mouvement qui promeut et utilise la langue internationale auxiliaire dite "Esperanto" – du pseudonyme dont son inventeur, (Louis) Lazar Markovitch (ou Lejzer Motelev) Zamenhof, a signé son 1er manuel (1887) – , l'existence et le rôle d'une interna ideo, d'abord définie par celui-ci comme "la fraternité et la justice entre tous les peuples" (1906). L'auteur étudie l'influence des origines socio-familiales (judéité), puis du tolstoïsme, sur l'inventeur, qui a d'abord rêvé à la fondation d'un hilelismo (du nom de Hillel l'Ancien, contemporain de Jésus) puis d'un homaranismo, "pont neutre entre les religions" (comme l'espéranto se veut un pont entre les langues), tous deux refusés par les espérantistes. La moins précise idée interne, en général bien acceptée, s'est enrichie d'un idéal de neutralité tolérante et de paix, la langue a été proposée à la Croix-Rouge et a servi à l'accueil d'enfants, la solidarité permettant de sauver plusieurs membres juifs (corr. Inédites). Après la mort de l'inventeur (1917), l'idée, liée à des lieux de mémoire (Białystok, ville de naissance de Zamenhof, sa tombe à Varsovie. . . ), a été portée, entre autres, par la poésie et la littérature originales ; entre les deux guerres par le mouvement Konkordo (surtout en Pologne). La langue a reçu un accueil favorable chez des scientifiques français (soutien de membres de l'Académie des Sciences), en partie à travers un réseau d'anciens dreyfusards ? puis dans des mouvements internationalistes (SCI, AUI. . . ) Malgré des manifestations (drapeau, hymne. . . ) ayant pu repousser, les quelques serments de "réunifier l'humanité" ont été un gage, sinon toujours d'expansion, du moins de durée.