Thèse soutenue

Centralités métropolitaines et renouvellement urbain : la Machine Ségrégationniste Métropolitaine
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Auteur / Autrice : Andrei Feraru
Direction : Guy Burgel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie urbaine
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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La ville–monde produit «naturellement» des ségrégations que les «politiques de mixités» n’arrivent pas à réduire mais, ce qui est nouveau, ne cherchent même plus à faire ; le paradigme postmoderne assume les fractures sociales comme indispensables à la métropole dans la compétition économique mondialisée de ses clusters d’excellence fièrement affichés. Elle se disloque ainsi dans des grands bassins de vie de plus en plus homogènes, sous le signe de l’entre-soi voulu ou subi, que j’ai appelé Horizons pour dire l’enfermement de fait de leurs habitants sous l’impression de l’offre, dans des périmètres vagues mais pas moins strictes, des logements, emplois et services. La purification progressive des Horizons se traduit dans la laminarité, que j’ai emprunté à la mécanique des fluides, pour dire les glissements des individus et des groupes, sans heurts majeurs ni mélanges. Glaçant ? La métropole essaie de marier sa présence performante dans l’économie globalisée et la paix sociale locale en souffrance par un nouveau savoir-faire, une praxis à la fois locale, identitaire et récurrente, le renouvellement métropolitain, codifié en Europe dans le processus de Leipzig. Enfin, ce binôme moderne ségrégations «naturelles»/(politiques de) cède à une relation nouvelle, post-, la résilience, qui lie chaque habitant à l’ensemble des autres comme en vue de la survie commune dans la pénurie et les catastrophes technologiques et politiques à venir ; une coexistence pacifiée en attendant. Les trois cas tests expriment cette évolution sous des formes contrastées mais soulignent le rôle indispensable du politique pour orienter si ce n’est maîtriser les dynamiques métropolitaines.