L'équilibre des opposés : du Taiji quan comme principe d'harmonisation
Auteur / Autrice : | Xavier Pietrobon |
Direction : | Jean Seidengart, Catherine Despeux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 14/01/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Baldine Saint Girons |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Seidengart, Catherine Despeux, Baldine Saint Girons, Natalie Depraz, Romain Graziani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Natalie Depraz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À partir d’une pratique bien spécifique, celle du Taiji quan, art martial chinois, l’objectif de cette étude est de repenser l’interaction psychophysique, à l’aune d’un regard à la fois phénoménologique et taoïste. Il s’agit donc de ré-interroger le déséquilibre de la hiérarchie habituelle entre corps et esprit sous un angle nouveau, celui d’une activité posant une situation de conflit, de crise, celle du combat, au sens large de l’affrontement. Dès lors, la confrontation entre la base spirituelle du Taiji quan, le taoïsme, et les acquis de la phénoménologie concernant l’interaction psychophysique, permet de repenser ce rapport en fonction d’une logique d’harmonisation, et par conséquent de manière dynamique. Art martial, le Taiji quan est en effet un art du mouvement (entre autres), et c’est précisément cette dimension, rythmée sur le modèle du couple notionnel chinois yin/yang, qui permet de développer de nouvelles modalités dans l’interaction psychophysique. L’analyse de ce qui apparaît alors comme une véritable intelligence somatique invite à poursuivre l’entreprise de réhabilitation du corps et des arts martiaux au sein de la philosophie, visant ainsi à équilibrer des opposés qui tendent finalement à se compléter, participant les uns des autres.