Le village de Kefert 'Aqab : étude monographique d'un site du Gebel Wastani (Massif Calcaire de la Syrie du Nord)
Auteur / Autrice : | Bertrand Riba |
Direction : | François Baratte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théorie et pratique de l'archéologie |
Date : | Soutenance le 01/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Sodini |
Examinateurs / Examinatrices : François Villeneuve, Jean-Luc Biscop, Françoise Briquel-Chatonnet, Widad Khoury |
Mots clés
Résumé
La monographie du village de Kefertʿ Aqab permet d’élargir le champ des recherches à la partie occidentale du Massif Calcaire de la Syrie du Nord qui a suscité, jusqu’à récemment, un intérêt assez limité. Le Ǧebel Waṣṭāni, bordé de plaines sur les côtés sud, est et nord, représente la partie méridionale d’une étroite bande rocheuse qui longe la vallée de l’Oronte à l’ouest. Les ruines du site s’étendent, pour l’essentiel, sur un vaste promontoire rocheux situé à l’extrémité nord du chaînon.Elles ont révélé l’existence d’une localité importante, riche de plus de 80 habitations, de plusieurs aménagements communaux, d’un ensemble monastique et de deux complexes ecclésiaux. L’étude,fondée sur l’analyse détaillée des vestiges de surface, a livré de nombreux renseignements sur l’évolution économique, démographique et sociale de la communauté paysanne, principalement à partir du IIe siècle jusqu’à la fin du VIe siècle. L’arrêt des constructions à la fin de l’époque protobyzantine n’est pas synonyme de l’abandon du village. En effet, au regard des profonds remaniements observés dans chaque bâtiment de la localité, celle-ci reste largement peuplée durant une longue période. L’étude de l’édifice fortifié d’époque médiévale, construit à l’emplacement de l’ensemble ecclésial du sud, montre que le site conserve son caractère stratégique lors des conflits qui agitent la région à cette période. Par ailleurs, suite à la reconquête arabe de la région aux dépens des Francs, l’installation d’une communauté musulmane, attestée à l’intérieur du monument fortifié désormais déserté comme dans certaines maisons antiques, témoigne de la continuité de l’occupation du site à la période ayyūbide, voire mamelūke.