L’avènement de Jean II : querelles de succession et principes de légitimité (Xe-XIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Jean-François Mourtoux |
Direction : | Jean-Claude Cheynet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire byzantine |
Date : | Soutenance le 01/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Kaplan |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Cheynet, Vincent Déroche, Bernard Flusin, Jonathan Shepard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce mémoire traite de l’histoire politique et dynastique de l’empire byzantin du Xe au début du XIIe siècle, et propose de réinterpréter certaines querelles de succession et la stratégie, matrimoniale et politique, des grandes familles aristocratiques. Partant de la querelle de 1118 qui opposa Jean II à sa soeur Anne pour la succession d’Alexis Ier, l’analyse montre que ce conflit recouvrait l’opposition entre deux sources de légitimité, les Comnènes et les Doukai, et de deux principes, primogéniture masculine et primogéniture « absolue ». Cette hypothèse est confirmée par une analyse des relations avant et après le couronnement d’Alexis Ier : la campagne d’Alexis contre Roussel de Bailleul, le contexte des fiançailles d’Alexis Comnène et d’Irène Doukaina, ou la prise de Constantinople sont particulièrement revisités. Ayant dû accorder des garanties à sa belle-famille Doukas, Alexis Ier va utiliser les interdictions de mariage et les circonstances diplomatiques pour annuler les fiançailles de sa fille et de Constantin Doukas, le fils de Michel VII. L’analyse se poursuit par une étude de la révolte de 1057 et met en évidence que Constantin (X) Doukas et Isaac (Ier) Comnène étaient alors les défenseurs des héritières de Constantin Dalassènos, qui était, avec Romain (III) Argyros, le chef d’une des deux familles apparentées par mariage avec les Lécapènes et les Macédoniens. Après avoir vu la stratégie matrimoniale de Romain Ier Lécapène, l’étude montre que Constantin VIII maria sa fille Zôè tardivement afin de réserver le pouvoir à ses lointains cousins et ainsi établir par la pratique un règle de succession à Byzance.