Cérémonial et statut : l’impact des négociations westphaliennes sur l’évolution du cérémonial diplomatique
Auteur / Autrice : | Niels May |
Direction : | Lucien Bély |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 08/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Westfälische Wilhelms-Universität (Münster, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche sur l’histoire d’Europe centrale (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Gérald Chaix |
Examinateurs / Examinatrices : Lucien Bély, Barbara Stollberg-Rilinger, Ronald G. Asch, Christine Lebeau, Thomas Maissen |
Résumé
Cette étude analyse le rôle des négociations westphaliennes (1643-1648) dans le développement du cérémonial diplomatique au XVIIe siècle en s’appuyant sur les correspondances entre les diplomates et leurs princes. La perspective des acteurs a été privilégiée pour mieux comprendre l’importance des différentes querelles et leurs logiques. Sur le plan méthodologique, nous nous interrogeons sur les implications et les limites des concepts utilisés pour appréhender le « cérémonial » en tant que phénomène historique. Une analyse se fondant sur la fonction représentative des diplomates laisse de côté plusieurs problèmes importants. La démonstration du rang princier ne constitue pas l’unique motif des querelles de cérémonial. Les diplomates provoquent en effet de nombreuses altercations non pas pour défendre le statut de leur prince mais plutôt pour asseoir le leur. Le cérémonial utilisé lors des négociations westphaliennes mélange ainsi le statut du représentant et celui du représenté. En outre, la signification des signes utilisés au cœur du cérémonial fait l’objet d’une discussion permanente et permet aux acteurs d’interpréter les incidents de différentes manières. Or, au cours du XVIIe siècle, le cérémonial renvoie de plus en plus à une signification précise, ce qui entraine une multiplication des querelles. Par ce processus, le cérémonial constitue désormais un instrument qui révèle moins la hiérarchie entre les différents princes que leur appartenance au cercle des Souverains.