Thèse soutenue

Théorie des systèmes de Niklas Luhmann : une étude du processus d’intégration européenne

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Auteur / Autrice : Esteban Kaipl
Direction : Lukas K. SosoeAlain Renaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 03/12/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Rationalités contemporaines (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alvaro P. Pires
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Poirier, Hugues Rabault, Pierre-Henri Tavoillot

Résumé

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Face à l’évolution sinueuse de l’intégration européenne, notre objectif est d’analyser, depuis la perspective de la théorie des systèmes de Niklas Luhmann, le processus suivi par le système politique en Europe. Si Luhmann n’a jamais réalisé une observation ponctuelle de la question, sa théorie nous apporte un cadre pluridisciplinaire à la capacité d’innovation remarquable au regard de la complexité de la société moderne, des relations post-nationales et de la reconfiguration du politique. Cette approche est notamment prometteuse dans un contexte de décentration du politique par rapport à la société européenne, et de décentration des Etats nationaux par rapport au système politique. Ce contexte provoque une incertitude face au futur, qui fait à la fois écho à un moment de transition dans la réalité et dans notre formulation théorique de cette réalité. Notre recherche vise donc à une reformulation de la structure conceptuelle systémique dont l’actualisation nous semble nécessaire. Par delà le caractère fécond des observations, descriptions et concepts de la théorie des systèmes tels que l’anti-régionalisme, le post-humanisme, le constructivisme ou la spécificité du politique, nous défendons l’introduction et l’application d’un schéma conceptuel qui cible l’analyse du social dans ses aspects complexes, multi-niveaux, « polycontexturels » et polycentriques, et dans ses temporalités multiples. L’Europe prend une référence particulière, au croisement d’une complexité globale (la « société-monde ») et d’une complexité héritée de la différenciation territoriale (Etats-nations et régions); ce travail se propose de trouver une perspective qui permettra d’observer ce phénomène.