De rebus exterioribus. Recherches sur l’action temporelle des évêques de Rome, de Léon le Grand à Grégoire le Grand (440-604). Sources et approches
Auteur / Autrice : | Dominic Moreau |
Direction : | Jean-Marie Salamito |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du christianisme ancien et civilisations de l’Antiquité tardive |
Date : | Soutenance le 28/01/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Carrié |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Salamito, Philippe Blaudeau, Rita Lizzi Testa, Eckhard Wirbelauer |
Résumé
Entre le milieu du Ve siècle, plus particulièrement après l’assassinat de Valentinien III (455), et la toute fin du VIe siècle, période de l’établissement temporaire d’un certain équilibre entre les forces byzantines et lombardes, Rome fut le théâtre d’importantes mutations sociales, économiques et politiques. Dans ce contexte trouble, l’épiscopat apparut progressivement comme la seule institution suffisamment stable pour exécuter plusieurs tâches autrefois inhérentes aux fonctionnaires municipaux et impériaux. Pour ne nommer que quelques exemples, l’évêque romain se retrouva en charge de responsabilités aussi profanes que l’approvisionnement de sa cité, la nomination de certains magistrats ou la négociation de traités et de trêves. Avec plus de 1 520 actes pour la seule période comprise entre Léon le Grand et Grégoire le Grand (440-604), la correspondance pontificale constitue la principale source d’information sur cet aspect relativement mal connu de la fonction épiscopale à Rome. Longtemps boudée, voire ignorée, par les historiens du monde romain civil, une grande partie de ces documents n’a été que peu analysée. Les résultats qui en ressortent sont souvent inédits, surtout lorsque les textes sont mis en perspective. Avant de se concentrer sur l’examen des compétences de l’évêque de Rome dans le domaine temporel, il est toutefois apparu fondamental de consacrer une étude historique complète sur les actes pontificaux antiques, en matière juridico-canonique, diplomatique et, sur certains points précis, philologique. Le présent travail s’attache aussi à proposer des approches de l’histoire socioéconomique et sociopolitique du Siège apostolique, s’intéressant principalement à la conception pontificale des difficultés de l’Antiquité tardive, à l’origine et aux relations sociales des détenteurs de l’épiscopat, à leur rôle dans la vie quotidienne ainsi qu’à l’élément clé de la richesse de leur institution : les patrimonia.