Dialogue sur l’avenir de la démocratie libérale : John Rawls, Richard Rorty et Leo Strauss
Auteur / Autrice : | Paul-Emile Boulet |
Direction : | Alain Renaut, Daniel M. Weinstock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 25/06/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Tanguay |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Renaut, Daniel M. Weinstock, Ruwen Ogien |
Résumé
Nous avons constaté une absence de dialogue entre trois philosophies politiques états-uniennes duXXe siècle, celles de John Rawls, de Richard Rorty et de Leo Strauss. Nous avons donc voulu pallierce manque en les faisant dialoguer sur les grands thèmes de la vérité, de l’histoire, des dimensions del’homme et des principes démocratiques, et les avons rapprochés davantage en montrant le rapportde chacun à onze dualismes classiques liés à ces quatre thèmes. Ces dualismes sont des oppositionsbinaires habituellement vénérables qui classent et divisent deux ordres de réalité. Ce langagecommun des dualismes classiques a permis des rapprochements étroits. Si aucun vainqueur clair neressort de notre confrontation, il y a néanmoins moyen de porter un jugement sur les trois auteurs enfonction de critères non controversés (cohérence, complexité ou nuances, capacité à réfuter les deuxautres). Ensuite, une confrontation et un dialogue directs des trois positions permettent de dégagerdes conclusions d’intérêt général. Celles-ci montrent quel genre de compromis peut être trouvé entreles principes de vérité et d’histoire, approuvent le projet de résoudre les tensions dans la vision del’homme, surtout entre privé et public, tout en rappelant l’importance du point de vue ancien sur lesprincipes repris par la démocratie (liberté, égalité, justice). En dernier lieu, nous montrons comment leprogramme d’une philosophie politique qui vit d’une tension féconde entre critique (prémoderne) etconfiance (moderne) peut se dégager de cette confrontation, ainsi que la nécessité de poursuivre lesefforts de dialogue pour rendre notre pensée digne de l’idée de la démocratie libérale.