Thèse soutenue

L'Auteur en scène. Analyse d'un geste théâtral et dramaturgie du texte né de la scène

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Auteur / Autrice : Marion Cousin
Direction : Jean-Pierre Ryngaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 03/12/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Besson
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Ryngaert, Jean-Louis Besson, Sophie Lucet, Joseph Danan

Résumé

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Cette thèse de doctorat en études théâtrales présente la pratique d'artistes que nous nommons auteurs en scène, et propose des outils pour l'analyse dramaturgique des textes qui naissent de celle-ci. Émergeant au tournant du XXIe siècle, et affranchis du débat sur la primauté du texte ou de la scène, les auteurs en scène réunissent les fonctions d'auteur et de metteur en scène, mais ne se contentent pas de les cumuler, il les enchevêtrent jusqu'à les rendre indissociables, jusqu'à ce qu'elles forment une seule activité. Ils conçoivent ensemble écriture textuelle et écriture scénique, mettant en cause la séparation des deux temps de la création théâtrale. Cependant, loin de nier la double existence artistique du théâtre, comme livre et comme spectacle, les auteurs en scène publient leurs pièces, leur accordant la possibilité de survivre à l'événement scénique, et permettant à d'autres artistes de s'en emparer. Identifiant l'empreinte laissée par la création originale sur ces textes, et interrogeant les conditions de leur devenir scénique, cette thèse définit le geste des auteurs en scène, et met en évidence les spécificités dramaturgiques des textes nés de leur pratique. Elle analyse comment la redéfinition de la relation entre le texte et la scène qu'ils opèrent engendre de nouvelles formes textuelles, dont les fondations dramaturgiques – l'espace, le temps, la fiction, l'énonciation et le personnage – sont entièrement structurées par la représentation. Le corpus principal de cette étude se compose d’œuvres de Rodrigo García, Jan Lauwers, Angélica Liddell, et Joël Pommerat.