Thèse soutenue

Les méthodes d'apprentissage des apprenants de langue étrangère à travers l'analyse de leurs pratiques de "réparation" dans le cours de conversations acquisitionnelles

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Buenaventura Rubio Zenil
Direction : Patrick Renaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 28/09/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLESTHIA (Paris)
Jury : Président / Présidente : Florence Lefeuvre
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Renaud, Florence Lefeuvre, Lorenza Mondada, Luci Nussbaum

Résumé

FR  |  
EN

Cette recherche s’inscrit dans le courant de l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique et intègre la perspective socioculturelle. Nous faisons une description située des pratiques d’apprentissage des membres des groupes de conversation du Centre de Ressources pour l’Apprentissage de Langues Étrangères en Autonomie. Sur les bases de données empiriques issues des enregistrements audio et vidéo de conversations exolingues entre apprenants de français et d’espagnol avec de locuteurs francophones et hispanophones, nous avons analysé le phénomène de la réparation (Schegloff, Jefferson & Sacks, 1977) pour décrire les « méthodes » (Garfinkel, 1967) utilisées par les participants, dans le but d’apporter des éléments à la conception de l’apprentissage dans l’action. Certaines caractéristiques des séquences de réparation sont montrées, ainsi que les orientations des participants vers l’expertise d’un des locuteurs. Nous avons pu constater la façon dont les partenaires exhibent une identité d’expert ou d’apprenant, catégories toujours changeantes au cours de l’interaction où la réparation est un outil indispensable. Nous montrons que la réparation dans les conversations exolingues est aussi une méthode d’apprentissage utilisée par les apprenants. L’interaction et particulièrement « l’interaction acquisitionelle » est un outil qui favorise l’appropriation de la L2 (« cognition in practice » Lave & Wenger, 1988 ; « community of practice », Wenger 1998) et nous permet en même temps d’observer le processus « on line » de l’appropriation des ressources linguistiques ainsi que la façon dont les participants résolvent les problèmes qui menacent l’intersubjectivité. Nous avons pu constater plus généralement, que l’apprentissage ne peut pas être défini à priori mais qu’il est contingent et contextuelle et émerge de la dynamique des activités dans l’interaction.