Les évolutions de la famille aux Etats-Unis, au Canada et au Québec de 1969 à 2005
Auteur / Autrice : | Marie Moreau |
Direction : | Jean-Michel Lacroix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 01/06/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Le Dantec-Lowry |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Lacroix, Hélène Le Dantec-Lowry, Mokhtar Ben Barka, Hélène Harter |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse de doctorat en civilisation nord-américaine propose d’étudier le rapport que les sociétés américaine, canadienne et québécoise entretiennent à l’égard de l’évolution de la famille de 1969 à 2005. La norme de la famille traditionnelle d’après-guerre ayant laissé place, à partir des années 1970, à une libéralisation des comportements sexuels et familiaux et à une nouvelle répartition du rôle des sexes, l’Amérique du Nord se trouve confrontée à une diversification des formes familiales. En observant à quel point ces évolutions sont intégrées dans les comportements sociodémographiques, acceptées dans les attitudes et dans les représentations de l’opinion publique, et prises en compte par les gouvernements, ce travail cherche à faire apparaître à l’aune de ces trois dimensions caractérisantes de la famille, les particularités culturelles et structurelles des États-Unis, du Canada et du Québec. La divergence dans le traitement de la question familiale par ces trois sociétés est symptomatique de fractures idéologiques plus profondes, qui vont à l’encontre de la théorie d’une uniformisation idéologique nord-américaine. La place centrale qu’occupe la religion aux États-Unis pousse l’opinion publique et les gouvernants américains à appréhender la famille à travers une interprétation morale, alors que les Canadiens et les Québécois en font une lecture plus sociale, et par conséquent nécessairement plus libérale. Libéré de l’influence de l’Eglise catholique par la Révolution tranquille, le Québec a un rôle moteur dans le progressisme familial canadien qui ne doit pas occulter la particularisation du reste du Canada dans sa distinction avec le conservatisme social étasunien.