Thèse soutenue

Les droits des sociétés traditionnelles dans la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l'homme : le modèle interaméricain de l'interprétation multiculturelle des droits

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Auteur / Autrice : Karine Rinaldi
Direction : Philippe Weckel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit international public
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut du droit de la paix et du développement (Nice)

Mots clés

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Résumé

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À contre courant du mouvement de multiplication des textes internationaux ou régionaux de protection des droits de l’homme – qui part d’un postulat d’insuffisance des traités généraux des droits de l’homme –, ce travail se propose de défendre qu’une autre voie que celle de l’adoption de textes spécifiques est désormais possible pour parvenir à la protection des droits fondamentaux des sociétés traditionnelles sur le continent américain. En effet, la Convention américaine relative aux droits de l’homme est actuellement un cadre apte à répondre aux revendications des sociétés traditionnelles qui se présentent devant le système interaméricain de protection des droits de l’homme. Il apparaît, par ailleurs, que la reconnaissance des droits des peuples autochtones et tribaux en l’absence de texte spécifique (qui ne serait destiné qu’à une partie de la population) fait apparaître, paradoxalement, un enrichissement de la justiciabilité des droits fondamentaux sur la base de la Convention américaine (qui peut être invoquée par toutes les personnes physiques sous la juridiction d’un État américain ayant ratifié ce texte et accepté la compétence de la Cour). En ce sens, le droit jurisprudentiel interaméricain relatif aux sociétés traditionnelles, basé sur une interprétation évolutive du Pacte de San José, permet un approfondissement de la portée de ce texte, ainsi qu’un renforcement des droits des sociétés traditionnelles puisqu’il s’impose aux États américains dont les constitutions ne disent plus le dernier mot.