Thèse soutenue

La comptabilité analytique hospitalière : entre efficience et légitimation

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Auteur / Autrice : Grégoire Mercier
Direction : Gérald Naro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de Gestion
Date : Soutenance le 16/10/2012
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Économie et Gestion de Montpellier (École Doctorale ; 2009-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Montpellier Research in Management
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gérald Naro, Isabelle Durand-Zaleski, Thierry Nobre, Guy Delande, Pierre Dujols, Yves Dupuy
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Durand-Zaleski, Thierry Nobre

Résumé

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Les récentes réformes inspirées de la nouvelle gestion publique font de la comptabilité analytique hospitalière une pièce maîtresse du financement et de la gouvernance des établissements de soins français. Les coûts unitaires par séjour alimentent en effet à la fois le processus d'élaboration des tarifs et les nouveaux instruments de gestion supposés améliorer l'efficience hospitalière. Ce travail confronte la comptabilité analytique en vigueur à une méthode basée sur les activités pour calculer les coûts unitaires d'un échantillon de 2130 interventions chirurgicales réalisées consécutivement au CHU de Montpellier en 2009. Il montre que les deux méthodes sont discordantes et que, en outre, la méthode actuelle reflète mal la complexité réelle de la prise en charge des patients au bloc opératoire. La théorie néoinstitutionnelle suggère que le développement de la comptabilité analytique hospitalière, structure organisationnelle formelle, est un processus isomorphique par lequel les établissements de santé internalisent le mythe rationalisé du calcul des coûts des séjours. Pour pouvoir répondre aux contraintes et à la complexité du réel, un certain degré de découplage entre cette comptabilité et l'activité réelle apparaît. La comptabilité analytique ne serait donc plus seulement un instrument au service de l'efficience des hôpitaux mais aussi un facteur de légitimation au sein d'un environnement fortement institutionnalisé. Dès lors se pose la question de la pertinence des tarifs et des outils de gestion alimentés par ces coûts unitaires au regard des objectifs poursuivis.