L'habitant du monde selon Kant et Husserl
Auteur / Autrice : | Hicham-Stéphane Afeissa |
Direction : | Jean-Jacques Wunenburger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/07/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Gens |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Pradelle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Seidengart |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le projet de cette thèse est d’examiner ce que nous avons appelé le problème du monde, en entendant par là le problème du mode d’apparition d’une totalité intotalisable qui ne se réduit pas à la somme de ce qui apparaît, et le problème du mode d’être de celui qui appartient au monde et qui est également celui pour lequel le monde comme totalité apparaît. Le problème a été examiné dans le cadre de deux philosophies privilégiées : la philosophie kantienne et la phénoménologie husserlienne. La thématique de l’homme comme habitant du monde apparaît au croisement de trois grandes entreprises kantiennes : l’élaboration d’une épistémologie de la géographie physique en tant qu’elle comporte nécessairement un examen des modalités de l’existence de l’homme sur Terre ; le projet d’une réfutation de l’idéalisme, qui conduit à définir l’homme par son appartenance au monde ; la constitution d’une anthropologie pragmatique qui, tout en unifiant les thématiques précédentes les élargit en les intégrant dans la perspective de la destination pratique de l’homme auquel incombe la tâche de réaliser les conditions de son existence mondaine d’agent moral. Chez Husserl, le mode d’apparition du monde comme totalité est expressément élucidé dans le cadre de la phénoménologie de la perception au moyen de la doctrine de l’intentionnalité horizontale, au terme d’un assez long parcours que nous nous efforçons de reconstituer. En revanche, le mode d’être de celui pour lequel le monde apparaît en tant que tel ne fait l’objet de sa part que d’analyses programmatiques, auxquelles nous proposons de donner un prolongement dans la perspective d’une philosophie de l’environnement.