Ambroise de Milan, De fuga saeculi : introduction, texte critique, traduction et commentaire
Auteur / Autrice : | Camille Gerzaguet |
Direction : | Paul Mattei |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, histoire et civilisations des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 30/11/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire et sources des mondes antiques : Institut Fernand Courby & Institut des sources chretiennes |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Nauroy |
Examinateurs / Examinatrices : Carlos Lévy, Giuseppe Visonà, Gisèle Besson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Carlos Lévy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette nouvelle édition critique du De fuga saeculi d’Ambroise de Milan repose sur la collation de nouveaux témoins manuscrits et sur la révision de ceux utilisés par C. Schenkl, dont les valeurs respectives sont évaluées à l’aide d’un stemma absent de son édition de 1897. Le texte ainsi édité est assorti d’une traduction originale en langue française. Le De fuga saeculi, œuvre spirituelle et morale publiée par Ambroise avec trois autres textes au sujet proche, est replacé dans le contexte milanais de la fin du IVe siècle : mutations des modes de vie chrétiens, intérêt pour la vie monastique, concurrence avec les partisans du néoplatonisme et devoir pastoral de guider et former la communauté d’une capitale impériale. L’enquête sur les sources révèle que le De fuga saeculi est à la fois l’héritier des traditions philosophiques platoniciennes et stoïciennes relues au prisme de la pensée de Philon d’Alexandrie, et le promoteur d’une fuite du monde spécifiquement chrétienne inspirée d’épisodes et de préceptes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le commentaire éclaire les enchaînements d’une pensée kaléidoscopique, mettant en évidence les thèmes principaux, leurs reprises et leurs variations. Est ainsi soulignée l’originalité ambrosienne de la fuga saeculi sur un sujet d’actualité à la fin du IVe siècle et au début du Ve siècle : une fuite intra-mondaine qui est différente de celle encouragée par ses contemporains, Jérôme, Paulin de Nole et Augustin.