Désenchantement et réenchantement dans les oeuvres romanesques d'Emmanuel Bove et de Romain Gary
Auteur / Autrice : | Virginie Deluchat |
Direction : | Michel Beniamino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines |
Résumé
Tandis que le désenchantement, notamment grâce à la prise de conscience de la réalité qu'il garantit, ne se révèle pas exclusivement négatif, la positivité qui caractérise généralement le réenchantement peut s'accompagner d'une perte de vue du réel s'avérant fréquemment plus que décevante. Pour Emmanuel Bove, comme pour Romain Gary, il semble que le concept de désenchantement s'élaborerait à partir du postulat selon lequel ce n'est pas seulement Dieu qui est mort, mais également l'Homme et l'Humanisme. En ce qui concerne la notion de réenchantement, elle se réaliserait principalement à travers une réinvention du monde, une réinvention que seul le pouvoir de l'imaginaire, et de la liberté qu'il sous-tend, serait à même de provoquer. C'est alors qu'il peut paraître intéressant de s'interroger sur les conditions d'émergence du désenchantement et du réenchantement chez les personnages garyens et boviens : ces deux visions du monde, de prime abord dichotomiques, sont-elles motivées par la volonté pleine et entière des protagonistes, ou dépendent-elles uniquement de circonstances extérieures ? Ces derniers tentent-ils de les dénaturer ou simplement de les inverser, ou trouvent-ils une certaine noblesse à s'y soumettre presque aveuglément ?