Thèse soutenue

Verbes, constructions, alternances : La complémentation verbale de la linguistique de l'usage

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Auteur / Autrice : Florent Perek
Direction : Maarten LemmensMartin Hilpert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 06/12/2012
Etablissement(s) : Lille 3 en cotutelle avec Albert-Ludwigs-Universität (Freiburg im Breisgau, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Maarten Lemmens, Martin Hilpert, Eric Corre, Christian Mair, Adele E. Goldberg, Bernd-Dieter Kortmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Corre, Christian Mair

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif général de la présente thèse est d’évaluer dans quelle mesure la grammaire des verbes, aussi appelée complémentation verbale, peut être basée sur l’usage de la langue. La linguistique de l’usage (usage-based approach) constitue un récent changement de paradigme dans les sciences du langage, qui défend l’idée que la grammaire est un inventaire dynamique d’unités symboliques qui émergent et sont constamment redéfinies par l’usage de la langue. En adoptant une approche constructionnelle de la complémentation verbale et sur la base de données de l’anglais, nous traitons la question de la relation entre la grammaire des verbes et leur usage à trois niveaux d’organisation.Au niveau des verbes, nous comparons des résultats expérimentaux à des données de corpus, et trouvons que les plus fréquentes valences d’un verbe sont traitées plus facilement, ce qui montre que la valence est basée sur l’usage. Au niveau des constructions, nous montrons que, dans le cas de la construction conative, il est possible de formuler le sens d’une construction sur la base du sens des verbes en se plaçant au niveau de classes sémantiques, mais moins facilement au niveau le plus abstrait. Nous considérons ceci comme une preuve supplémentaire de l’importance des schémas de bas niveau sur les généralisations abstraites. Au niveau des alternances, nous suggérons que la productivité verbale peut être basée sur des relations d’alternances. Nous montrons que l’alternance dative présente une asymétrie en productivité, et que cette asymétrie peut être expliquée par des différences correspondantes en termes du nombre de verbes utilisés dans chaque construction.